mercredi 10 octobre 2012

Jules Renard et la politique

C'est seulement après la trentaine que l'on voit Jules Renard s'intéresser à la politique, et à la vie politique locale, d'une façon de plus en plus active.
Si sa mère était catholique, son père avait été républicain, franc-maçon et maire de Chitry. Les lettres de jeunesse de son fils indiquent que François Renard avait quelques relations avec certains hommes politiques de la Nièvre, députés ou sénateurs. Mais Jules Renard, à ce moment-là, ne pensait guère qu'à se servir de leur crédit pour trouver un emploi à Paris. Après son mariage, en 1988, il mène une vie toute d'homme de lettres et semble se soucier fort peu des questions politiques.
Mais deux circonstances vont l'amener à sortir de cette indifférence et à affirmer, d'une manière de plus en plus nette, ses convictions politiques et sociales: son installation à Chaumot, en 1896, et les rebondissements de l'affaire Dreyfus, en 1898 et 1899. Renard ne put supporter sans essayer d'agir cette misère et cette injustice. Le milieu de la Revue Blanche, qu'il fréquentait depuis longtemps, de même que les relations amicales nouées avec Lucien Descaves, ne pouvaient que renforcer, d'ailleurs, ses opinions dreyfusardes et ses convictions républicaines, antimilitaristes et anticléricales.
(Léon Guichard, Dans la vigne de Jules Renard, PUF, 1965, p. 93)

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