mardi 7 avril 2015

Le divorce au temps de Jules Renard

Le divorce sépare beaucoup plus que la mort. C'est un plus grand malheur que la disparition de ce monde de l'un des deux époux.
Les divorcés peuvent faire glisser de leur doigt l'anneau qui était le symbole d'un engagement que leur volonté aidée par la loi a brisé.
La femme divorcée doit se réfugier auprès de ses parents, si elle les a encore; auprès d'un frère aîné et marié, si possible; auprès d'une tante âgée.
A défaut de parenté, elle fait bien de se retirer dans un couvent, j'entends dire dans une de ces maisons religieuses où l'on prend en pension les femmes isolées.
Il lui faut bien prendre garde aux jugements du monde, qui sera sévère pour elle, fût-elle la victime.
(Usage du Monde, règles du savoir-vivre dans la société moderne, par la baronne Staffe, V. Havard fils éditeur, Paris, 1889.)

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