vendredi 10 avril 2015

Journal du 10 avril 1894

Elle me dit:
- Quand il rentre d'avec ses maîtresses, je le lave physiquement et moralement. Je ne vous conte pas cela pour pour vous raser, monsieur, mais parce que je le vois aller à vau-l'eau, son talent perdu aux mains de cette fille que je n'ose nommer. Moi, je suis une femme propre. J'ai dix ans de plus que lui, c'est malheureux. Je ne veux pas entraver sa vie. Je le laisse libre; mais, dernièrement, ses parents, qui me connaissent, qui savent ce que je vaux et que je travaille, car je travaille, moi, monsieur, lui ont envoyé une photographie de lui quand il était petit et lui ont dit: "Remets ça à qui de droit." Qui de droit, c'était moi.Oui, monsieur! Ses parents m'ont donné la photographie de G... enfant.

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