jeudi 25 septembre 2014

Jean Jaurès dans la Nièvre

Jean Jaurès n’est jamais venu dans la Nièvre pour soutenir des ouvriers en grève. Ni pour aller voir son ami Jules Renard. 
Il a répondu à l’invitation de la fédération socialiste de la Nièvre. Et a donné trois conférences en tout. Toutes bondées. C’est l’affluence, qui frappe, d’abord. Entre 700 et 800 personnes à Nevers, au moins 400 à Guérigny. À Nevers, dans la salle de la Paume, tout le monde n’a pas pu entrer. Pour assister à la première conférence de Jean Jaurès, ce 26 octobre au soir, on se presse. Ouvriers, enseignants, officiers en civil, « quelques dames » : le rapport de police fait le portrait d’un public très divers. 
À Guérigny le lendemain soir, en revanche, les ouvriers seront majoritaires. Rien d’étonnant dans cette ville marquée par les forges. 26 et 27 octobre 1901. Jean Jaurès est de passage dans la Nièvre, donc. Deux conférences très politiques, à l’invitation de la fédération socialiste de la Nièvre. « On est déjà à ce moment-là dans la précampagne pour les élections de 1902, explique Catherine Moulin, agrégée d’histoire, enseignante à Villeurbanne, et membre de la société d’études jaurèsiennes. Jean Jaurès vient pour parler du socialisme et du capitalisme.
 Ce sont deux réunions très classiques, dans lesquelles il s’agit de développer les grands points de l’idéologie socialiste de l’époque : la condamnation du capitalisme, la nécessité d’un nouveau système économique et social et l’appel à voter socialiste et, pour les ouvriers, à s’organiser et à s’unir ».
(Valérie Mazerolle,  Le Journal du Centre, 31 juillet 2014.)

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