lundi 18 mars 2013

Jules Renard et les femmes

Mme Sourioux-Picard vient de publier une plaquette dans laquelle elle s'est attachée à situer Jules Renard vis-à-vis des femmes. Disons tout de suite que si son étude est quelque peu brève, elle n'en est pas moins fort intéressante, et qu'elle paraît suffire au but que son auteur s'est assigné.
Mme Sourioux-Picard qui connait bien l’œuvre du père de Poil de Carotte, y a puisé tout ce qui avait trait au beau sexe. Cela nous vaut un joli feu d'artifice de pensées cocasses, audacieuses... et tendres. Entre chaque fleur de ce bouquet fait de chardons et de violettes, Mme Sourioux-Picard a placé des observations pleines d'indulgence et d'esprit.
Bien que je ne voudrais pas ôter un atôme du plaisir qu'éprouveront mes lecteurs qui voudront lire ce charmant ouvrage, je ne puis résister à la tentation de citer quelques-unes de ces réflexions de Jules Renard à propos des femmes:
"Oh! faire son voyage de noces tout seul!"
"Je trouve une femme jolie. Elle dit une bêtise. Ce n'est pas long. La voilà laide."
"Femme, ne me parle pas! Je regarde la lune."
"À quarante ans, on peut se mettre à travailler. On n'est plus embêté par les femmes."
On a peine à croire que c'est bien le même homme qui a écrit ces lignes empreintes du plus pur émoi:
"Une femme tricote, assise, en gardant ses deux vaches. Elle est assez loin pour que ce soit une femme et que, tout de suite, j'imagine des choses tendres."
Ce n'est là que quelques-uns des "mots" qu'a relevés Mme Sourioux-Picard dans l'oeuvre de Jules Renard.  Les autres sont tout aussi piquants.
Remercions Mme Sourioux-Picard d'avoir mis en relief l'un des innombrables côtés de l'humour de Jules Renard.
(Roger Guy, L'Écho de Clamecy, 9 septembre 1933.)

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