mercredi 28 mars 2012

Jaurès

J'ai pour Jaurès une affectueuse admiration, chaque jour renforcée. C'est un puissant esprit et un brave homme. Je ne sais rien de plus émouvant et de plus neuf de la définition qu'il a donnée du patriotisme aux récentes crises. C'était courageux et pudique. Clemenceau se contente de souffler, avec talent, d'ailleurs, dans le clairon faussé de Déroulède. Je crois Jaurès absolument désintéressé, et je le trouve l'égal des plus grands. C'est vous dire que les petites combinaisons radicales, fussent-elles nécessaires, ne me suffisent pas, mais je veux rester un homme de lettres.
(Jules Renard, lettre à M. Vadez, 20 septembre 1906, extrait).

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