lundi 25 juin 2012

Marguerite Renard parle de sa belle-famille

Lettre inédite
Marguerite, belle-fille de Jules Renard, écrit à Maurice Toesca qui prépare une biographie de Jules Renard:
Montfort l'Amaury le 18 avril 1969

[...] Je n’ai été introduite dans la famille que lorsque j’ai épousé son fils en 1924 : il était mort depuis 14 ans.
Nous vivions à Pougues-les-Eaux, ma belle-mère et sa fille à Paris.
Je n’ai pratiquement pas connu ses familiers, mais fort bien par contre sa sœur, cette merveilleuse tante Amélie  qu’il était impossible d’identifier à Sœur Ernestine !
Elle avait deux filles dont l’aînée Jane morte il y a quelques années vous aurait été fort précieuse.
Elle représentait pour moi le seul lien qui me rattachait à cette famille d’adoption. Je n’avais que des rapports courtois et superficiels avec ma belle-mère qui avait reporté tout ce que son cœur contenait d’amour sur Baie.
Le beau-frère d’un premier mariage de Fantec vient de mourir à Chitry qui pouvait raconter bien des choses sur Jules Renard.
Entre ma fille et ma belle-fille, la fille du premier mariage de Fantec, que j’ai élevée, je me sens bien démunie devant celui dont nous portons le nom et auquel nous vouons sinon une affection véritable pour l’homme que nous n’avons pas connu, du moins une grande admiration pour l’écrivain qui demeure.
Je possède quelques photographies mais elles ont servi si souvent ! Enfin, je vous les montrerai un jour. Les plus précieuses sont celles que j’ai prises moi-même à Chitry en 1924, de Philippe et Ragotte.
Léon Guichard habite Grenoble mais depuis quelques années, il occupe un poste à l’Institut Français de Florence. Mais ce doit être sa dernière année et il doit apporter son manuscrit du 2° volume Pléiade chez Gallimard. Vous serait-il utile de le rencontrer ? Je vous tiendrai au courant de sa présence à Paris.
Donc voici un premier ensemble de renseignements. Téléphonez-moi le cas échéant. Je ne pense pas pouvoir aller à Paris avant une quinzaine de jours.
En attendant cette éventuelle rencontre, je vous adresse mes sentiments les plus amicaux.
M. Renard (M. = Marguerite Renard)
(Fonds Maurice Toesca, IMEC)

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