dimanche 11 janvier 2015

Journal du 11 janvier 1903

- Je donnerais 10.000 francs, dit Capus, et c'est quelque chose, pour ne pas être obligé de faire la pièce que j'ai promise à Samuel. Je me proposais de rester tranquille après la Châtelaine  et d'arriver en octobre avec une pièce à la Comédie-Française. C'était mon plan. J'avais arrangé ma vie comme ça, et ça m'ennuie de faire cette pièce pour les Variétés. Elle sera d'ailleurs très bien. C'est un de mes meilleurs sujets, copieux et gai. Ça va tout seul. D'un succès sûr, ou, plutôt, d'une valeur certaine, car le succès ne dépend plus de moi comme autrefois, et je n'oublie pas que j'aurai désormais de pleines salles d'ennemis. 
- Mais Samuel ne te feras pas de procès?
- Si, au nom de ses actionnaires. Lui et moi, nous resterons bons amis. Mais, si je ne m’exécute pas, il me fera un procès que je perdrai, car j'ai signé des engagements.
Quelles mœurs!

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

En publiant un commentaire sur JulesRenard.fr, vous vous engagez à rester courtois. Tout le monde peut commenter (Les commentaires sont publiés après modération).