vendredi 5 juin 2015

Journal du 5 juin 1894

Monographie de la paresse. - Décrire une journée, et montrer que le cerveau est comme une grosse fleur qu'il faut cultiver tout le matin, pour qu'elle s'épanouisse le soir. Et, comme à Paris, on sort surtout le soir, jamais le cerveau n'y atteint sa maturité complète. A la campagne seulement il peut s'ouvrir tout à fait.  le matin, remuer des journaux, des livres, flairer les idées des autres, écrire des notes du bout de la plume, chercher d'où vient le vent, amener son esprit au point où il a besoin de produire. Enfin, développer cette méthode d’entraînement, de chauffage, avec des mots légers, une langue ni scientifique ni charabia.

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