mardi 1 juillet 2014

La critique théâtrale au temps de Jules Renard

Il sera pardonné beaucoup à la Comédie Française en faveur de l'admirable et réconfortante reprise des Burgraves. Les vieux regrattiers de mélos, les jeunes esthètes au cervelet putréfié en sont pour leur frais d’infamie, de stupidité; et, le gâteux Montépin à l'égal du constipé André Gide eurent beau débagouler le long des "rambuteaux" de la Presse leur sanie bilieuse, ces seigneurs sans importance n’empêchèrent point la multitude d'être secouée dans l'âme par le verbe immortel du plus formidable des poètes. Mais il faut proclamer aussi que les interprètes des Burgraves - tous les interprètes - à force de foi artistique ou de talent - sont dignes de jeter en pâture à l'enthousiasme religieux des foules, ces vers et ces sublimes pensées.
(Hugues Delorme, Cocorico, n° 59, p. 184, 15 février 1902)

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