lundi 30 décembre 2013

Journal du 30 décembre 1908

Paysans. Ils se couchent à cinq heures, dorment jusqu'à une heure du matin, se réveillent, et s'ennuient jusqu'à ce qu'il fasse jour.

dimanche 29 décembre 2013

samedi 28 décembre 2013

jeudi 26 décembre 2013

Journal du 26 décembre 1889

Cette sensation poignante qui fait qu'on touche à une phrase comme à une arme à feu.

Actualité littéraire

Théâtres parisiens. Un patrimoine du XIXe siècle. Jean-Claude Yon, photos de Sabine Harti et Olaf Daniel-Mayer, Citadelles & Mazenod, 240 P.,79 €.
Avec 208 théâtres et cafés-théâtres, trois Opéras, Paris offre 70.000 places aux spectateurs. Bon nombre des plus belles salles ont été construites au XIXe siècle. Un patrimoine d'une richesse méconnue à découvrir, de l'Opéra Garnier au Théâtre des Champs-Élysées, de l'Atelier au Gymnase, en passant par la Comédie-Française, le Dejazet, l'adorable bonbonnière qu'est l'Athénée ou le somptueux Théâtre du Palais Royal.
(Le Journal du dimanche, 22 décembre 2013, p. 47.)

mardi 24 décembre 2013

Journal du 24 décembre 1891

Hier, dîné chez de Beauregard. Tout était froid, excepté un semi-vieux, Firmin Javel, qui avait connu Albert Glatigny et en parlait avec chaleur.

lundi 23 décembre 2013

Journal du 23 décembre 1903

Cornu, gaffeur et donneur de conseils.
Il a éprouvé une "douleur effroyable" à la nouvelle qu'il y aurait une exécution à Nevers.
Comme je dis qu'on écrit beaucoup sur moi dans les journaux de la Nièvre, il répond trop:
- Oh! moi, je ne ferais pas deux fois la même conférence.

La cote de Marcel Proust au zenith

L’exemplaire Du côté de chez Swann, offert à Lucien Daudet – le premier des cinq exemplaires Grasset, 1913, sur Japon impérial - s’est vendu le 18 décembre, chez Sotheby’s : 500 000 euros.

dimanche 22 décembre 2013

Journal du 22 décembre 1899

Guitry me parle de Curel, ce sauvage.
Il flanque un coup de fusil à un magnifique chien noir qui passe sur ses terres.
À une chasse, Guitry voit arriver des chevreuils qui jouaient, faisaient des mines, se donnaient des coups de pattes. Ils venaient à la mort. Guitry frappe dans ses mains: ils se sauvent, emportant leurs pattes sous eux. Curel voulait le tuer.

vendredi 20 décembre 2013

Journal du 20 décembre 1903

Un de plus! Un instant, il a eu peur d'en avoir deux: ça ne se dégonflait pas. Il a l'air triomphant. Il dit: 
- Le lait ne monte pas trop vite, et la petite a l'air de vouloir s'y mettre, de sorte que je ne serai pas obligé de téter ma femme pour la soulager.
Il chante, la tapote, veut lui faire son lit. On a beau lui dire que ça va faire de la poussière: il est heureux. S'il pouvait coucher ce soir avec elle, il lui en ferait un autre. 
Elle, déjà vieillie, ridée, n'a même plus la force de le traiter de cochon.

La cote de Jules Renard en baisse

Résultat de la vente Fromentin du 12  décembre à Drouot:
Lot 182:  2 pages, estim. 150/200 adjugé 140 €
Lot 183: 1 page in-8, estim. 200/300 adjugé 190 €
Lot 184: LAS à A. Gallois, estim. 150/180 pas d'acquéreur
Lot 185: 1 page in-16, estim. 200/300 pas d'acquéreur
Lot 186: manuscrit intitulé "Cocottes en papier", estim. 400/500 adjugé 380 €

jeudi 19 décembre 2013

Journal du 19 décembre 1905

Il n'y a plus de feuilles, et le vent ne souffle plus que pour faire du chichi.

Actualité littéraire

Lorsque le docteur Louis achève la rédaction de son premier roman, il demande à Aimée, la secrétaire du dispensaire de Clichy, de le dactylographier. Son titre : Voyage au bout de la nuit. De cette secrétaire et de son travail, nous savons infiniment peu de choses.
Alors Clichy invente. Il fait réapparaître la première lectrice effacée. Il nous raconte son enfance, ses désirs d’émancipation et la tâche gigantesque qu’elle a accepté d’accomplir.
Clichy, Vincent Joly, Éditions de La Martinière,2013, 144 P. 14,90 €

mercredi 18 décembre 2013

Journal du 18 décembre 1893

Quand je ne suis pas content, je me dis: "Çà va bien. J'ai de l’énergie à déployer, de l'action sur la planche."

Actualité littéraire

Xavier Darcos nous fait (re)découvrir Oscar Wilde, cet écrivain lucide, séducteur et insoumis, qui voit la société comme une farce où chacun joue la comédie, et qui d'en amuse. Un esprit inventif et très actuel.
Né la même année que Rimbaud, cet homme, qui se voyait perpétuellement jeune et amoureux tout en ne supportant pas de vieillir, méritait mieux que d'être réduit à quelques aphorismes. Dans ce livre foisonnant qui n'est pas, à proprement parler, une biographie, Xavier Darcos rend finalement plus hommage à la vie qu'à l’œuvre du poète irlandais.
Oscar  a toujours raison, Xavier Darcos, Plon, 2013, 20,90 €.
(Juillac, Le Télégramme,  dimanche 15 décembre 2013, p. 21)

mardi 17 décembre 2013

Journal du 17 décembre 1899

Concours du Journal. Comme on discute, d'Esparbès, plus petit encore qu'il n'en a l'air, va dire à Mendès: "Il n'y a plus que vous qui ayez  le droit de parler." Mendès a un léger petit cri de protestation.
D'Esparbès fait la gaffe de me présenter à Judith Gautier. Oh! ce salut! Et, peu après, il lui communique ma liste en disant: "Cet homme-là a du goût. Vous n'avez qu'à copier."
Tous ces gens ne sont pas difficiles en esprit. Ils donnent un prix à une histoire d’œil de verre qui est la dernière imbécilité.
Claretie, ce lièvre furieux depuis les articles de Muhlfeld.
Vandal, tout de même étonné de mon arrogance, vient me serrer la main.
De Heredia, lourd, bon garçon et bègue, me demande si je suis content du concours.
Theuriet, et son air de vieux colonel bougon.
- Je n'ai peut-être qu'une qualité, dit Marni, mais je veux, en littérature, rester femme.
Chère femme!

lundi 16 décembre 2013

Journal du 16 décembre 1896

Ma moralité m'est nécessaire comme mon squelette.

Le Vigneron dans sa vigne aux enchères

Lot 622 - Jules Renard - LE VIGNERON DANS SA VIGNE. PARIS, MERCURE DE FRANCE, 1894. IN-16. DEMI-MAROQUIN VERT À COINS, DOS À NERFS ORNÉ D'UN DÉCOR DORÉ ET MOSAÏQUÉ, TÊTE DORÉE, COUVERTURE ET DOS, ÉTUI DOUBLÉ (P. L. MARTIN).                         Édition originale, tirée à un petit nombre d'exemplaires sur vergé. Avec un envoi autographe à Laurent Tailhade, signé de l'auteur, daté d'octobre 1894. 
Sont jointes, 2 cartes autographes signées d'Octave Mirbeau.
Estimation 700 - 900 €.
Sotheby's, 76 rue du Fg Saint-Honoré, Mercredi 18 décembre, 14 h.

samedi 14 décembre 2013

Journal du 14 décembre 1905

A Guitry je ramène Sacha. Je reste un peu dans l'antichambre; lorsque j'entre, Sacha est encore au cou de son père, sur l'épaule, mais la figure du papa semblait dire: "Mais entrez donc!" Ils ne s'étaient pas vus depuis un an.

vendredi 13 décembre 2013

Journal du 13 décembre 1887

S'évanouir, c'est se noyer à l'air libre. Se noyer, c'est s'évanouir dans l'eau.

Le groupe de Nevers 3/3

Au pays de Jules Renard (extrait)
Je suis allé au pays de l'homme qui a écrit: "Je ne pense qu'à mon petit village et toutes mes racines sont là-bas." Où est-il ce petit village? Dans le Nivernais, aux confins de ce Morvan au sol de granit, d'où Vauban partit modeler la frontière française. [...] Il a été maire de Chitry; ses parents y habitaient; il dort au cimetière; il y a sa statue. [...]
Le Château n'était pas pour lui un motif d'architecture, mais d'exécration. Il ne le regardait pas, il le guettait. Il nourrissait contre lui une haine du même genre que celle d'Eugène le Roy, dans Jacquou le Croquant. Cependant, au fond de lui, en veilleuse, tremblait une faible lueur de respect dans la manière paysanne. Il raconte qu'entendant venir derrière lui la voiture de" M. le Comte", il mit précipitamment dans sa poche un numéro de l'Humanité qu'il lisait, et, en évidence, le journal bien pensant. Le mieux, c'est qu'il l'avoue, et c'est à son honneur.
Je tiens d'un châtelain des environs cette anecdote, qui n'est pas dans son Journal. Cet excellent homme étant allé le voir à la Gloriette, l'invita gentiment à lui rendre visite. Mme Jules Renard, qui était l'affabilité même, répondit sans hésiter: "Avec le plus grand plaisir." Mais son mari, s'interposant: "Pardon! C'est moi qui décide les déplacements dans cette maison. Et moi, je n'ai pas d'auto." Il eût fallu si peu de chose pour éviter le malentendu!
(Le groupe de Nevers 1960, Léandre Vaillat, Au pays de Jules Renard, p. 37 et 38.)
(Léandre Vaillat (1878-1952), écrivain, critique d'art, urbaniste).

jeudi 12 décembre 2013

mercredi 11 décembre 2013

Journal du 11 décembre 1889

Un homme qui apprend la mort de sa maîtresse en présence de sa femme, et qui, ne pouvant montrer sa douleur, la résume en ces simples mots: " Je suis veuf."

Le groupe de Nevers 2/3

Souvenirs
J'ai connu Jules Renard au début de ce siècle, à un déjeuner  chez Tristan Bernard. J'avais été introduit chez l'auteur de Triplepatte par une lettre cordiale du jeune Sacha Guitry. À ce déjeuner assistait Alphonse Allais... L'esprit a-t-il baissé en France? Hélas!...je ne vois pas qui, parmi nos illustres contemporains, pourrait tirer un pareil feu d'artifice! Les mots de Tristan Bernard? Si je les avais notés, il y en aurait un gros volume... Dits d'un air sombre, ils s'échappaient de sa barbe noire comme des éclairs. Alphonse Allais lançait aussi des boutades irrésistibles d'un air presque glacé... À ce déjeuner, ce fils de la Seine-Maritime émit cette idée: "Tous les toits de Paris devraient être transformés en terrasses  qui seraient qui seraient autant de petites prairies où brouteraient nos bonnes petites vaches normandes. On aurait ainsi à domicile du bon lait frais et chaud pour son petit déjeuner du matin. "
Jules Renard, lui, ne faisait pas de mots. Sa conversation, calme, serrée, un peu aigüe, ressemblait à son style; il  y avait un fond plutôt mélancolique... Sa cordialité était discrète. On sentait l'ami sûr, aux pensées profondes, sous l'humour. Au déjeuner, cet anticlérical - non violent - afirma: "La Bible est le plus beau livre du Monde."
Je le revis, pour la première fois, un peu avant sa mort, dans son très modeste appartement de la rue du Rocher, à deux cents mètres de la gare Saint-Lazare. Il sentait sa fin prochaine, il me le laissa entendre. Je lui demandai l'autorisation de jouer son Poil de Carotte à mon théâtre Sous-Bois de Marnes-la-Coquette, avec le jeune Henri Rollan comme interprète. " Avec plaisir, me dit-il, mon cher Mauget; Suzanne Desprès fut un admirable Poil de Carotte, mais j'ai écrit ma pièce pour un interprète masculin."
Il m'accompagna jusqu'à son étroit palier donnant sur un petit escalier.
Je ne devais plus le revoir.
(Le groupe de Nevers 1960, Irenée Mauget, Souvenirs, p. 53.)
(Irenée Mauget (1881-1976), homme de lettres et de théâtre.)

mardi 10 décembre 2013

Journal du 10 décembre 1890

Vu, ce matin, Alphonse Daudet. Bonnetain était là. Daudet s'est levé, m'a regardé à la lumière et m'a dit: "Je reconnais Poil de Carotte." Un belle tête, bien telle qu'on la voit aux vitrines, la barbe salée un peu. Un méridional très adouci, vieux, déjà estropié, marchant à l'aide d'une canne terminée par un bout de caoutchouc. Il me fait de grands compliments. Je ne sais de quelle manière lui répondre. Faut-il dire "Monsieur" ou "cher Maître"? Il nous parle un peu de tout, sans esprit, mais largement, sainement. Il dit que les protestations de Renan ont fait mal à l'estomac de Goncourt.  Il nous parle de Brinn'Gaubast qui a été professeur de Lucien, son fils, et de la vilaine histoire du manuscrit, volé, des Lettres de mon moulin. Daudet disait à Brinn'Gaubast: "Vous, vous feriez le coup de la lutte pour la vie: vous assassineriez pour trois francs. 
Il dit:
- La première, l'unique fois que je voulus jouer du biniou, c'était devant mes cousines, et je fis un gros pet; oui, en voulant enfler ma pauvre joue,  je fis un énorme pet. C'est à cette piteuse aventure que me font penser les jeunes littérateurs d'aujourd'hui.

lundi 9 décembre 2013

Journal du 9 décembre 1901

Qui de nous n'a eu, un quart d'heure dans sa vie, le désir passionné d'être un grand cabot?

Le groupe de Nevers 1/3

Il existe encore des "inédits" concernant Jules Renard. Pour preuve, un petit opuscule illustré, tiré à trois cent trente exemplaires dont le numéro 105 en ma possession, édité par le Groupe d’Émulation Artistique du Nivernais fondé en 1902. 
La brochure de l'année 1960 s'intitule: En hommage à Jules Renard, à l'occasion du cinquantenaire de sa mort. 

On peut y lire dans le sommaire: 
- Le Tacot (textes de J.R.) 
- Les Arbres Nivernais vus par Jules Renard par le docteur Louis Tixier 
- Au pays de Jules Renard par Léandre Vaillat 
- La première inauguration du Monument de Jules Renard à Chitry (5 octobre 1913) par Henri Chomet 
- Souvenirs par Irénée Mauget. 

Dans les prochains posts je publierai quelques extraits.

dimanche 8 décembre 2013

Journal du 8 décembre 1895

Borneau. "Comme on dit des fois... Ah! Ça en fait,  du bruit, la Demande! Pas plus tard qu'hier, Marie Pierry, que vous avez mis dans votre Orage, me disait: "Puisque tu vas à Paris, tu vas aller à la grande opéra de monsieur Jules." J'ai demandé à monsieur votre père ce que c'était. Il m'a répondu: "Ah! Je n'ai rien vu. Je ne m'occupe pas de ça, moi." Le maître d'école, il voudrait faire entrer à coups de poing la mathématique dans la tête de nos enfants. Comme  on dit des fois, je voulais écrire à l'inspecteur de la primaire."

samedi 7 décembre 2013

Journal du 7 décembre 1905

Sacha. hier, aux Mathurins, Nono, trois actes qui sont une révélation. C'est du Guitry accouchant lui-même d'un auteur dramatique. 
De la jeunesse, de l'esprit, de l'audace, et jamais bête. Nous étions tous ravis et frappés.
La pièce, signée d'un Capus ou d'un Donnay, nous aurait paru bien, et Sacha aura d'étonnants succès.
Quelqu'un, Sée, je crois, ayant dit: "Sacha devrait collaborer avec Renard: ça lui ferait du bien", Franc-Nohain a dodeliné de la tête et a répondu:
- Je ne crois pas.

vendredi 6 décembre 2013

Journal du 6 décembre 1887

Un aveugle, romancier, qui, aux descriptions visuelles, substituerait des descriptions olfactives.

Un quizz

Savez-vous combien gagne un membre de l'Académie française?
Non?
Un académicien français reçoit chaque mois un bulletin de paie pour un salaire de 105,45 € net.

jeudi 5 décembre 2013

Journal du 5 décembre 1887

La causerie des fauteuils rangés, avant l'arrivée des visiteurs, un jour de réception.

Édition originale de Poil de Carotte

Proposé par la Librairie des Carrés:
Jules Renard,  Poil de Carotte.
Paris: Ernest Flammarion, [1894]. Édition originale, in-12;[vi],  276 p.  Jolie reliure bradel d’époque en demi-maroquin tabac à coins, dos lisse orné de filets dorés en long avec pièce de titre en maroquin fauve, plats et gardes marbrés, tranche supérieure dorée, couvertures jaunes conservées; Avec une carte/lettre à l’adresse du 44 rue du Rocher écrite recto-verso de Jules Renard à “Mon cher ami” (critique littéraire ou éditeur ?) datée 22 janvier 1894, priant son correspondant de lui rendre les feuillets de “Poil de Carotte” dont il ne possède pas de double… Très bel exemplaire sur papier d’édition (il ne fut tiré que 15 ex. sur Hollande) de ce roman autobiographique que Jules Renard publia à l’âge de trente ans: succession de tableaux qui évoquent avec une ironie parfois cruelle l’enfance d’un enfant mal aimé. RÉF : 34175 
450 €.
www.librairiedescarres.com
Prix 450 €

mercredi 4 décembre 2013

Journal du 4 décembre 1887

L'esprit n'accueille une idée qu'en lui donnant un corps; de là les comparaisons.

Livre orphelin recherche donateur

Certes, on ne peut pas user, pour émouvoir le donateur potentiel, d'images larmoyantes,  comme ces toutous esseulés qui mendient l'amour sur les affiches de la SPA...mais les livres aussi ont le droit à l'adoption. "Pour Noël, offrez-vous un livre à la Bibliothèque nationale de France": telle est la curieuse campagne que lance l'association des Amis de la Bnf. Elle espère ainsi soutenir la numérisation du patrimoine de la bibliothèque mis en ligne par Gallica et donc disponible au plus grand nombre. les particuliers ont le choix parmi 12 millions d'ouvrages. 
Seules conditions: ceux-ci doivent être libres de droits. C'est-à-dire que leur auteur doit être décédé depuis plus de soixante-dix-ans, et le service de conservation doit donner son aval pour les manuscrits les plus anciens. Il existe des ouvrages à adopter à partir de 20 euros. 158 livres ont déjà été adoptés. "Don déductible à hauteur de 66% des impôts", précise l'association pour inciter le donateur hésitant à passer à l'acte.
(Signé F.D.,  Le Figaro littéraire, jeudi 14 novembre 2013, p.8.)

lundi 2 décembre 2013

Journal du 2 décembre 1901

Capus a mal au bras parce qu'il n'a pas pris ce matin sa leçon d'escrime. Il n'avoue pas qu'il soit complètement chauve, mais il reconnaît qu'il a les tempes toutes blanches.
Son succès lui permet de dire, avec autorité, d'un air profond, des choses absolument insignifiantes. Il prédit à Guitry qu'il débutera par trois fours à la Comédie-Française, excepté avec Donnay.

Autres lettres de Jules Renard aux enchères

SVV FROMENTIN
Jeudi 12 Décembre 2013 À 14 heures DROUOT-RICHELIEU - PARIS - Salle 8 

182 RENARD (J.) 1864-1910.C.V.A.S. 2 pages.
150 / 200 € 
Il remercie son correspondant pour l’envoi de livres. Il ajoute qu’il ne pourra lui adresser que 4 a 5 pages de texte et évoque sa démission du Messager Français.

183 RENARD (J.) 1864-1910.L.A.S. 1 page in-8. Chaumot, 19 septembre 1899.
200 / 300 €
Il réclame le règlement des derniers 500 francs pour l’Écornifleur. ≪ Il faut bien vivre, même à la campagne ». Il ajoute : ≪ A-t-on enfin des nouvelles de Steinlen ? Il me semble que vous n’en avez pas aujourd’hui, vous n’en aurez jamais et que vous êtes libre ≫.

184 RENARD (J.) 1864-1910.L.A.S. à Gallois. 11 janvier 1901. 1 page in-8. Enveloppe.
150 / 200 €
Il informe le directeur du Courrier de la Presse qu’il n’a pas reçu ≪le n°104 et le n°81 ≫. Il lui retourne des coupures et en espère des déductions sur la facture.

185 RENARD (J.) 1864-1910. C.A.S 1 page in-16. 1er décembre 1895. Vignette au renard.
200 / 300 €
Belle lettre de félicitations à la réception de l’ouvrage de son correspondant. ≪ (…) après cette lecture, on vous aime, et on n’hésite pas à vous le dire ≫. Au dos, la réponse (non autographe) de Zo d’Axa : ≪ Comme j’aime qui m’aime et que je vous aimais déjà, on s’aime au carré ≫.

186 RENARD (J.) 1864-1910.Manuscrit intitule Cocottes en papier avec corrections autographes de Jules Renard. 2 pages in-4. Tampon du Mercure de France.
400 / 500 €
Manuscrit intitule Cocottes en papier et sous-titre La rose. Rédigé d’une autre main, le manuscrit porte des corrections de la main de Jules Renard.

dimanche 1 décembre 2013